Sainte Louise de Marillac est née en 1591 en France.
Très tôt, elle perd sa mère et son père meurt quelques années plus tard, la laissant orpheline.
Elle reçoit une éducation soignée et pense un temps entrer dans les ordres, mais elle épouse Antoine Le Gras en 1613. De cette union naît un fils, Michel.
À la mort de son mari en 1625, Louise se consacre entièrement à Dieu.
Elle devient disciple de Saint Vincent de Paul, qui l’aide à canaliser son désir de servir les pauvres.
Ensemble, ils fondent les Filles de la Charité, une congrégation dédiée aux plus démunis, révolutionnaire pour l’époque, car composée de religieuses vivant hors des cloîtres pour être au plus près des malades et des pauvres.
Elle passe sa vie à organiser l’aide aux plus démunis, à fonder des hôpitaux et à former les sœurs.
Elle meurt le 15 mars 1660, quelques mois avant Saint Vincent de Paul.
Elle est canonisée en 1934 par le pape Pie XI et déclarée sainte patronne des œuvres sociales en 1960 par Jean XXIII.
Sainte Louise est invoquée pour :
Sainte Louise, toi qui as consacré ta vie aux plus pauvres et aux malades,
Intercède pour nous auprès du Seigneur,
Aide-nous à voir le Christ dans chaque personne souffrante,
Donne-nous la force et la générosité de servir avec amour.
Obtiens-nous la grâce d’une foi vivante et d’un cœur compatissant.
Amen.
En 1886, Joseph-Marie Héleust, un jeune garçon de dix ans issu d’une famille de pêcheurs d’Erquy (Côtes-d’Armor, France), commence à souffrir d’une toux violente qui ne trouve aucun soulagement. Son état s’aggrave progressivement : il devient anémié et perd l’audition de l’oreille droite.
À la fin de l’année 1891, son oreille malade commence à suppurer et lui cause des douleurs insupportables. Le diagnostic des médecins est sans appel : otite purulente incurable, avec perforation du tympan, ostéite et périostite au niveau de la région mastoïdienne.
En juillet 1893, un œdème de la taille d’une noix apparaît sur le côté de son cou. À ce stade, le jeune garçon est fiévreux, insomniaque et totalement sourd. Son état empire au point que sa tête tombe sur son épaule, signe alarmant de la gravité de son mal. Trois médecins consultés concluent à l’impossibilité de le guérir.
À cette époque, une Fille de la Charité d’Erquy, sœur Louise, se rend régulièrement au chevet de Joseph-Marie. Le 18 janvier 1894, elle prend une initiative inspirée : elle décide d’implorer l’intercession de Louise de Marillac, fondatrice de sa congrégation. Peu après, une médaille de la sainte est épinglée au béret de laine du jeune garçon.
La famille de Joseph-Marie et les Filles de la Charité entament alors une neuvaine de prières.
La mère du garçon raconte ce qui s’est passé cette nuit-là :
« Nous avons commencé une neuvaine, mon mari, mes deux enfants et moi. Les Filles de la Charité en firent une de leur côté. Mon fils est parvenu à s’endormir. Quand je me suis réveillée au milieu de la nuit, je n’ai pas entendu ses gémissements habituels. Je l’ai cru mort. Dans mon effroi, je me suis approchée de son lit, je l’ai secoué et lui ai demandé comment il se trouvait.
— Je ne sens plus de douleur, me répondit-il. Laisse-moi me reposer. »
Au matin, vers sept heures, Joseph-Marie se réveille en pleine forme. Il a faim. À la stupéfaction de sa famille, tous les symptômes de sa maladie ont totalement disparu : plus aucune douleur, plus de suppuration, et sa tête a repris sa position normale. Sa guérison est instantanée et complète.
Interrogé sur son ressenti, le jeune miraculé confie qu’il lui semble « revenir du Paradis ».
Source : d’après Semaine religieuse du diocèse de Saint Brieuc et Tréguier, 8 octobre 1920, p. 571-573.
Ce miracle attribué à l’intercession de Sainte Louise de Marillac témoigne de la puissance de la prière et de la foi. La guérison inexpliquée de Joseph-Marie Héleust a renforcé la dévotion envers la sainte et a encouragé d’autres croyants à se tourner vers elle pour demander son aide dans les moments de détresse et de maladie.