Histoire : Chapelet et Rosaire



L'origine et l'histoire du chapelet

Le chapelet est un objet de dévotion chrétienne, en particulier dans le catholicisme, utilisé pour accompagner la prière et la méditation. Son histoire remonte à plusieurs siècles et trouve ses origines dans des pratiques spirituelles antérieures au christianisme.


Origine du mot "chapelet"

Le terme "chapelet" vient du mot latin cappa, signifiant "cape" ou "voile". À l'origine, il désignait une couronne de roses (rosarium en latin), une image qui inspire la prière du Rosaire, associée au chapelet. Cette "couronne spirituelle" était une manière symbolique d'offrir des prières à la Vierge Marie.


Origines préchrétiennes

  • Les instruments similaires au chapelet, comme des cordons noués ou des chaînes de perles, existaient dans différentes traditions religieuses bien avant le christianisme.
  • Par exemple, les hindous, les bouddhistes et les musulmans utilisent aussi des chapelets (ou mâlâs et subhas) pour compter les prières ou les mantras.
  • Ces outils facilitent la concentration et permettent de répéter un nombre fixe de prières.

Émergence dans le christianisme

  1. Les premiers siècles :
    • Dès les premiers temps du christianisme, les moines utilisaient des cailloux ou des cordes à nœuds pour compter leurs prières, comme les psaumes. Ces pratiques étaient particulièrement répandues parmi les moines du désert d'Égypte au IVᵉ siècle.
  2. XIᵉ siècle : Les débuts du Rosaire
    • Le chapelet, tel que nous le connaissons, a été popularisé au XIᵉ siècle. Les fidèles qui ne savaient pas lire remplaçaient la récitation des 150 psaumes par 150 Ave Maria (Je vous salue Marie), regroupés en "dizaines".
  3. Saint Dominique (XIIIᵉ siècle) :
    • La tradition catholique attribue à Saint Dominique (1170-1221), fondateur de l’ordre dominicain, la propagation du chapelet. Selon la légende, la Vierge Marie lui serait apparue pour lui remettre le chapelet comme un outil de prière et d'évangélisation.
    • Saint Dominique

       

      Saint Dominique, né en Espagne, était un grand prédicateur des débuts du 13ème siècle.

      A cette époque, des hérétiques, semaient l'erreur et la subversion sociale dans le Sud de la France.

      L'hérésie avait gagné l'appui de plusieurs curés, même de quelques Évêques, et aussi de puissants Seigneurs du Languedoc, surtout du Comté de Toulouse et aussi de ceux d'Albi, de Béziers, de Carcassonne, etc. 

       

      En 1206, au Concile régional de Montpellier, Dominique, qui se trouvait là, fit remarquer aux conciliaires que les rencontres des légats et autres dignitaires ecclésiastiques avec des représentants de l'hérésie tournaient vite à l'avantage des hérétiques, parce que les légats et missionnaires se présentaient à ces discussions publiques en grand équipage, avec chevaux et suite imposante. Il proposa de revenir à la méthode simple et pauvre de Notre-Seigneur.

       

      Sur-le-champ, lui-même renvoya ses chevaux et son escorte, et commença ses missions à pied, au niveau des gens, mendiant repas et couchers. Ses disciples firent de même. Les résultats furent différents, des conversions eurent lieu.

       

      Mais, en somme, ce fut encore très médiocre, devant l'im­men­sité de la tâche et les forces de la perversion. Il man­quait quelque chose, et Dominique allait l'ap­prendre...

       

      La pluie du Rosaire...

       

      En 1214, presque découragé à la vue du maigre résultat de tant d'ef­forts, le prédicateur se retira dans un bois près de Toulou­se, se mit en pri­ère et péniten­ce, jeûna, cela en expiation des offenses faites à Dieu par les pécheurs, les héréti­ques et les impénitents !

       

      Le troisième jour, la Très Sainte Vierge Marie lui apparût, ac­compagnée de trois princesses de sa cour céleste.

      ­ Elle lui dit :

       

      “Mon fils Dominique, ne vous étonnez pas de ne pas réussir en vos prédi­ca­tions !

      Car, vous labourez un sol qui n'a pas été arrosé par la pluie…

      Sachez que, quand Dieu voulut renouve­ler le monde, Il envoya d'abord la pluie de la Saluta­tion Angélique, et c'est ainsi que le monde fut ra­cheté… Exhortez donc les hommes, dans vos ser­mons, à réciter mon Psau­tier  , et vous en recueillerez de grands fruits pour les âmes.”

       

      C'est ce que  fit dès lors Dominique, et les résultats furent vite con­sidérabl­es !

      Il y eut bien la vingtaine d'années de guerre de la croisade des Al­bigeois, qui fit beaucoup de massacres des deux côtés des belligé­rants, attisa beaucoup de braises, mêla beaucoup d'injus­tices à une cause juste ! MAIS, ce fut le Rosaire et non les armes qui converti­rent les âmes... 

      Saint Dominique mourut en 1221, mais il laissa son Ordre des Domini­cains bien établi, pour continuer son œuvre.

    • Le Rosaire s'était beaucoup répandu. Mais comme il arrive souvent, la négligence revient quand les grandes épreuves sont passées ! Il fallut la grande peste de 1349, qui ravagea tous les royaumes d'Europe, pour ramener les foules à se retourner vers Dieu et à reprendre le Psautier de Jésus et Marie.

      Source ici

  4. XVIᵉ siècle : Le Rosaire officiel
    • En 1569, le pape Pie V, dominicain, standardise la prière du Rosaire. Elle est composée de 15 mystères (joyeux, douloureux et glorieux), chacun correspondant à une méditation sur un événement de la vie de Jésus et de Marie.
  5. Après un déclin, il y eut un renouveau de la prière du rosaire au XIXe siècle.

    En 1828, Pauline Jaricot fonde l’Association du rosaire vivant.

    En 1858 à Lourdes, la vierge se montre à Bernadette avec un chapelet.

    Le pape Léon XIII consacre de nombreuses encycliques au rosaire, spécialement en 1883-1891.

    En 1917 à Fatima, Marie se montre en disant « Je suis Notre Dame du Rosaire »

     

    Le pape Jean Paul II, en 2002, a ajouté aux mystères joyeux, douloureux et glorieux (qui avaient été fixés par le pape St Pie V en 1569) les mystères lumineux.

     


Structure traditionnelle du chapelet

Le chapelet est constitué de :

  • Une croix (pour commencer avec le Credo ou la profession de foi).
  • Un cycle de 59 perles, regroupées en :
    • 5 séries de 10 perles, pour les dizaines d’Ave Maria.
    • Des perles séparées pour les Pater Noster (Notre Père).

Évolutions modernes

  1. Ajout des Mystères Lumineux :
    • En 2002, le pape Jean-Paul II introduit un quatrième ensemble de mystères, les mystères lumineux, pour enrichir la méditation sur la vie du Christ.
  2. Popularité mondiale :
    • Le chapelet est aujourd'hui une pratique spirituelle mondiale, soutenue par des pèlerinages, comme celui de Lourdes ou de Fatima, où la Vierge Marie a encouragé les fidèles à réciter cette prière.

Signification spirituelle

Le chapelet est plus qu'un simple objet ; il est un moyen de méditation et de communion avec Dieu. En récitant les prières, les fidèles approfondissent leur foi, méditent sur les mystères de la vie du Christ et de Marie, et renforcent leur dévotion personnelle.

Le Rosaire

Le Rosaire "couronne de roses", Le mot vient de l’usage au Moyen Age de couronner de roses les statues de la vierge, chaque rose symbolisant une prière. 

 

Le Rosaire "couronne de roses" que nous devons à Saint Dominique (v. 1170 - Bologne, 1221), est une dévotion où l’on médite les principales scènes de la vie de Jésus Christ (communément appelées Mystères du Rosaire) . 

 

L’origine du Rosaire remonte au XIe - XIIe siècle. Dans les monastères le religieux, qui ne comprenaient pas le latin, récitaient 150 « Ave Maria » à la place des 150 psaumes de l’office liturgique. On appelait cette prière le psautier de la Vierge Marie.

 

Saint Dominique

 

Saint Dominique, né en Espagne, était un grand prédicateur des débuts du 13ème siècle.

A cette époque, des hérétiques, semaient l'erreur et la subversion sociale dans le Sud de la France.

L'hérésie avait gagné l'appui de plusieurs curés, même de quelques Évêques, et aussi de puissants Seigneurs du Languedoc, surtout du Comté de Toulouse et aussi de ceux d'Albi, de Béziers, de Carcassonne, etc. 

 

En 1206, au Concile régional de Montpellier, Dominique, qui se trouvait là, fit remarquer aux conciliaires que les rencontres des légats et autres dignitaires ecclésiastiques avec des représentants de l'hérésie tournaient vite à l'avantage des hérétiques, parce que les légats et missionnaires se présentaient à ces discussions publiques en grand équipage, avec chevaux et suite imposante. Il proposa de revenir à la méthode simple et pauvre de Notre-Seigneur.

 

Sur-le-champ, lui-même renvoya ses chevaux et son escorte, et commença ses missions à pied, au niveau des gens, mendiant repas et couchers. Ses disciples firent de même. Les résultats furent différents, des conversions eurent lieu.

 

Mais, en somme, ce fut encore très médiocre, devant l'im­men­sité de la tâche et les forces de la perversion. Il man­quait quelque chose, et Dominique allait l'ap­prendre...

 

La pluie du Rosaire...

 

En 1214, presque découragé à la vue du maigre résultat de tant d'ef­forts, le prédicateur se retira dans un bois près de Toulou­se, se mit en pri­ère et péniten­ce, jeûna, cela en expiation des offenses faites à Dieu par les pécheurs, les héréti­ques et les impénitents !

 

Le troisième jour, la Très Sainte Vierge Marie lui apparût, ac­compagnée de trois princesses de sa cour céleste.

­ Elle lui dit :

 

“Mon fils Dominique, ne vous étonnez pas de ne pas réussir en vos prédi­ca­tions !

Car, vous labourez un sol qui n'a pas été arrosé par la pluie…

Sachez que, quand Dieu voulut renouve­ler le monde, Il envoya d'abord la pluie de la Saluta­tion Angélique, et c'est ainsi que le monde fut ra­cheté… Exhortez donc les hommes, dans vos ser­mons, à réciter mon Psau­tier  , et vous en recueillerez de grands fruits pour les âmes.”

 

C'est ce que  fit dès lors Dominique, et les résultats furent vite con­sidérabl­es !

Il y eut bien la vingtaine d'années de guerre de la croisade des Al­bigeois, qui fit beaucoup de massacres des deux côtés des belligé­rants, attisa beaucoup de braises, mêla beaucoup d'injus­tices à une cause juste ! MAIS, ce fut le Rosaire et non les armes qui converti­rent les âmes...

 

Saint Dominique mourut en 1221, mais il laissa son Ordre des Domini­cains bien établi, pour continuer son œuvre.

 

Le Rosaire s'était beaucoup répandu. Mais comme il arrive souvent, la négligence revient quand les grandes épreuves sont passées ! Il fallut la grande peste de 1349, qui ravagea tous les royaumes d'Europe, pour ramener les foules à se retourner vers Dieu et à reprendre le Psautier de Jésus et Marie.

Source ici

 

 

Un dominicain, Alain de la Roche, fonde en 1470 la Confrérie du psautier de la vierge Marie et il attribue à St Dominique l’origine de la dévotion du rosaire.

Les dominicains répandent le rosaire.

On conjugue la récitation des dizaines d’Ave Maria avec la contemplation des mystères joyeux, douloureux et glorieux de la vie du Christ.

Le rosaire est devenu une pratique commune après le concile de Trente (1545 - 1563).

C’est à la prière des confréries que le pape saint Pie V attribua la victoire de Lépante sur les Turcs en 1571.

 

Après un déclin, il y eut un renouveau de la prière du rosaire au XIXe siècle.

En 1828, Pauline Jaricot fonde l’Association du rosaire vivant.

En 1858 à Lourdes, la vierge se montre à Bernadette avec un chapelet.

Le pape Léon XIII consacre de nombreuses encycliques au rosaire, spécialement en 1883-1891.

En 1917 à Fatima, Marie se montre en disant « Je suis Notre Dame du Rosaire »

 

Le pape Jean Paul II, en 2002, a ajouté aux mystères joyeux, douloureux et glorieux (qui avaient été fixés par le pape St Pie V en 1569) les mystères lumineux.

L’initiative du pape recentre la prière du rosaire sur le Christ, car ces mystères n’ont pas tous été vécus directement par Marie, et nous invite à contempler Jésus-Christ Lumière du monde 

 

Durant la méditation, pour chacun des Mystères, on dit la prière du "notre Père", puis dix fois la prière du "je vous salue Marie", puis on dit la doxologie "Gloire au Père". 

 

Il y a en tout 20 mystères,regroupés par groupes de 5. 

 

Les mystères joyeux,douloureux,et glorieux furent fixés par la Pape Pie V en 1569. 

 

En 2002 ,Jean-Paul II propose à la Prière des fidèles un nouveau groupe de mystères : les mystères lumineux. 


Le Chapelet

Le chapelet (français du XIIe siècle : « chapelet » = « petit chapeau », « petite couronne ») consiste à prier seulement cinq des Mystères du Rosaire ;

le chapelet est donc composé de cinq fois la séquence :

« Notre Père », dix fois « Je vous salue Marie » et une fois « Gloire au Père ».

Ces cinq séquences sont communément appelée « dizaines » du chapelet.

 

Traditionnellement, le chapelet est précédé, en introduction,

  • du signe de la Croix (« Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit »),
  • de la proclamation du Symbole des Apôtres (« Je crois en Dieu »),
  • d’un « Notre Père »,
  • de trois « Je vous salue Marie »
  • et un « Gloire au Père »,
  • puis on commence la première dizaine.

 

 

Un chapelet consiste en cinq dizaines.


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