Née à Lyon, dans une famille d'origine modeste ayant réussi à créer une entreprise spécialisée dans les soieries, Pauline grandit dans une ambiance profondément chrétienne.
Jeune fille, elle se sait jolie et devient coquette, cherchant à plaire par des toilettes de plus en plus élégantes.
Après une grave maladie et un sermon sur la vanité, elle change de vie, s'habillant comme les pauvres et se mettant à leur service.
Avec de jeunes ouvrières qui prennent le nom de Réparatrices du Cœur de Jésus, elle organise des équipes qui donnent un sou par semaine pour les missions.
Cela va devenir l'Œuvre de la Propagation de la Foi.
Elle fonde aussi le Rosaire Vivant : les quinze mystères sont répartis entre quinze personnes qui en méditent un chaque jour en récitant une dizaine de leur chapelet.
Elle recueille ensuite des fonds pour ouvrir une usine pilote où les ouvrières seraient respectées et où les bénéfices serviraient à des œuvres de charité.
Mais elle est trompée par deux escrocs qui détournent les fonds récoltés à cet effet.
Après ce choc, la santé de Pauline, déjà fort ébranlée, se délabre encore.
Jusqu'à la fin de sa vie, elle se fait mendiante sur les routes de France pour rembourser ceux qui lui avaient fait confiance.
A sa mort, le 9 février 1862, elle a pour tout bagage un certificat d'indigence.
On lui demande un jour comment elle peut résister à tant de douleurs.
Elle a alors cette réponse en montrant Jésus en Croix :
« Je l'ai regardé, je l'ai aimé, je l'ai compris ; c'est pourquoi je pardonne tout ».
Un autre jour, un prélat haut placé reproche à Pauline son désir « de faire un saint du premier venu ».
Elle répond énergiquement :
« Quant à mon désir de faire un saint du premier venu, c'est-à-dire un enfant de Dieu, du dernier d'entre mes frères, je ne saurais m'en repentir ; car c'est le désir de Jésus-Christ lui-même, qui est né, qui a vécu et qui est mort dans la souffrance, afin qu'aucun de ses petits ne périsse !... »
Pauline Jaricot a été déclarée "vénérable" en 1963, après une longue période d'enquête sur la respectabilité de sa vie, c'est-à-dire sur ses vertus héroïques.
La deuxième étape est la béatification, et pour cela il faut un miracle.
Il y a trois ans, il y a eu un miracle, suivi d'une enquête avec des médecins, des juristes.
Dès lors, le Pape a pu déclarer Pauline Jaricot béatifiée".
Le miracle de Pauline Jaricot :
"Une petite-fille s'est étranglée et les médecins condamnaient son sort. Je crois que c'est le miracle de la Foi, car des personnes ont prié Pauline car ils avaient un attachement pour elle. La petite-fille a été complètement guérie. Elle aurait dû mourir et elle a été sauvée à la suite d'une période de guérison. Les médecins ont reconnu que ce n'est pas par la médecine d'aujourd'hui qu'il était possible de la sauver".