Cette prière, dont le début rappelle le Magnificat,
a été composée par Bernadette, en mai 1866,
alors qu'elle se préparait à entrer au couvent de Nevers.
Que mon âme était heureuse, ô bonne Mère,
quand j'avais le bonheur de vous contempler !
Que j'aime à me rappeler ces doux moments
passés sous vos yeux pleins de bonté et de miséricorde pour nous.
Oui, tendre Mère, vous vous êtes abaissée jusqu'à terre
pour apparaître à une faible enfant et lui communiquer certaines choses,
malgré sa grande indignité.
Aussi, quel sujet d'humilité n'a-t-elle pas.
Vous, la Reine du Ciel et de la terre,
avez bien voulu vous servir de ce qu'il y avait. de plus faible selon le monde.
Ô Marie, donnez à celle qui ose se dire votre enfant cette précieuse vertu d'humilité.
Faites, ô tendre Mère, que votre enfant vous imite en tout et pour tout,
en un mot que je sois une enfant selon votre Cœur et Celui de votre cher Fils.